A la nuit des folles lunes,
Oubliant d’emporter jusqu’au nom de ma mère.
Serait-ce enfin l’approche d’un monde sans miroirs ?
Jamais mes doigts n’oseront toucher tant de beauté
ensemble !
Le ciel est trop haut, trop cruelle la marée ;
C’est ici, c’est ici qu’il nous faut tout reprendre.
Mais aux mots de chaque jour nos langues se sont usées,
A trop vivre s’est perdue l’eau douce de notre regard.
Pourtant, qu’avons-nous de plus proche que l’oiseau ;
Nous, que l’on dit voués à la sourde poussière ?
Andrée CHEDID
Le Chédid
Mango Jeunesse 2012
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